Elections RD Congo 2023. Depuis Bruxelles, Cheik FITA annonce sa candidature aux communales
Bruxelles, le 2 août 2023
Par Travis Vilar
Lors d’un point de presse organisé le mardi 1er août 2023 au siège de Yarah Agency à Bruxelles, l’écrivain et journaliste bruxellois d’origine congolaise a annoncé la création d’une « plateforme électorale citoyenne » destinée à booster les candidats de la diaspora aux élections congolaises de 2023, et spécialement aux élections locales.
Et dans la foulée, Cheik FITA a annoncé sa candidature pour les élections communales dans la circonscription de Barumbu à Kinshasa.
Cette annonce a suscité plusieurs interrogations dans le chef des journalistes présents au point de presse.
Pourquoi cette plateforme ?
Pourquoi une liste indépendante qui s’allierait à un parti politique ?
Pourquoi ne pas rejoindre tout simplement un parti politique ?
Pourquoi un Président d’honneur qui fait partie du parti au pouvoir ?
Et au candidat les préoccupations suivantes ont été adressée :
Pourquoi être candidat à la commune et pas aux législatives ?
Pourquoi dans la commune de Barumbu ?
Tenait-il compte de la configuration sociologique des habitants de Barumbu, lui qui n’y est pas né ?
Quelles étaient les chances d’être élus ?
Y aurait-il une différence entre la campagne des partis politiques et celle d’une liste citoyenne ?
Cheik FITA a expliqué qu’à l’origine de cette démarche, il y avait plusieurs raisons.
D’abord, les dernières élections communales organisées en RD Congo remontaient à 1987. Mais depuis l’indépendance, ce sera les premières dans un système pluraliste. En occident, plus de 90% des problèmes du citoyen sont résolus au niveau de la commune. Pourquoi en RD Congo ?
Ensuite, en tant qu’homme de culture, depuis des années, il est confronté à une véritable absence de l’Etat en ce qui est de la promotion culturelle. En illustration, depuis des années dans le cadre de l’asbl Alliance Citoyenne pour la RD Congo, ACRDC en sigle, ils avaient tenté en vain de faire aboutir un projet de réseaux de maisons de jeunes et de la culture, faute d’interlocuteur étatique valable. Avec l’attitude des partis politiques congolais de considérer la politique comme un gagne-pain, laisser aux politiciens seuls la gestion des communes reviendrait à sacrifier et la population, et la culture.
Quant à la nécessité de s’allier à un parti politique pour la présentation des listes, cela est uniquement conditionnée par la faiblesse de la loi électorale qui pose des conditions drastiques aux candidats indépendants en terme de seuil d’éligibilité.
D’où la nécessité d’une « alliance thématique », liée uniquement aux compétences que la constitution confère aux communes, sans verser dans la politique politicienne. Ce qui réduit le risque d’être caporalisé par le parti allié.
Quant au choix de l’ancien Vice-Premier ministre Gilbert Kankonde comme Président d’honneur de cette plateforme, il est double.
Gilbert Kankonde est issu de la diaspora.
Et surtout, un membre de la diaspora qui a géré la territoriale au plus haut niveau, son expertise est d’une importance capitale.
Pour terminer, Cheik FITA a lancé un appel à tous les membres de la diaspora congolaise afin qu’ils s’impliquent en tant que candidats dans les élections communales, niveau du pouvoir qui est le plus proche du citoyen.
