
CEEAC à Malabo. Rwanda-RD Congo, « sans un seul coup de feu »
Bruxelles, le 8 juin 2025
Par Cheik FITA
Samedi 7 juin 2025, en marge du 26è sommet de la CEEAC, Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale, le Rwanda a annoncé sa décision de quitter cette organisation sous prétexte que celle-ci est instrumentalisée par la RDC, avec le soutien de certains États membres.
Dans le communiqué on peut relever quelques phrases qui interpellent :
- « Le droit du Rwanda à la présidence…
- L’échec de l’organisation à faire respecter ses propres règles.
- Le Rwanda dénonce la remise en cause de ses droits garantis par les textes constitutifs
- Une organisation dont le fonctionnement est désormais contraire à ses principes et son utilité. »
Quelqu’un qui ne suit pas l’actualité en Afrique centrale pourrait applaudir le Rwanda en le considérant comme un défenseur acharné des droits.
Or qui dit droit pense aux droits de l’Homme.
On ne peut parler des droits d’une façon sélective. Il se fait que dans la pratique en Afrique centrale, le Rwanda est tout sauf un champion de la défense des droits.
Dans l’entendement du gouvernement rwandais, il n’y a donc droit que pour le Rwanda et pas pour les autres ?
Pire, dans la pratique en Afrique centrale, le Rwanda veut imposer « son droit » par la kalachnichov, sans nullement se soucier que les autres ont aussi des droits…
Et sans kalachnikov, le Rwanda se retrouve complètement démuni, désarçonné.
La leçon de l’histoire ? Je cite le titre de mon livre de 512 pages que j’avais publié en mars 2019, deux mois après l’accession de Félix Tshisekedi au pouvoir : « RD Congo, sans un seul coup de feu ». Autrement-dit, la force ultime ce ne sont pas les biceps.
Kagamé et son régime sont entrain d’en faire une amère expérience…
Oui, Kagamé « Aleli na monoko ya mboka ».
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