Billet. RD Congo, cinq ans en trois

Billet. RD Congo, cinq ans en trois

Kinshasa, le 1er mars 2021

Par Cheik FITA

Envoyé spécial de l’Info en Ligne des Congolais de Belgique

En ce début du mois de mars, la RD Congo connaîtra une stabilisation au niveau de toutes les institutions avec l’installation du nouveau bureau du sénat ainsi que la publication du nouveau gouvernement.

Deux ans après son élection à la présidence de la République, Félix Tshisekedi pourra enfin imprimer sa marque à la marche du pays et matérialiser ses différentes promesses de campagne.

Quelles balises devra-t-on surveiller ?

La sécurité à l’Est du pays. Depuis l’arrivée au pouvoir de l’AFDL en 1997 dans les bagages de l’armée rwandaise avec ses travers, l’Est de la RD Congo n’a plus jamais été en paix. L’ONU est venue via la MONUC puis la MONUSCO, vingt ans après, la paix n’est toujours pas revenue. Ajouter à cela l’attrait des richesses de la RD Congo, le cocktail est devenu explosif. Les compatriotes tués à l’Est du pays le sont plus pour certains intérêts. Qui suspecter ? Le Rwanda, des officiers militaires à nationalité douteuse, des officiers congolais affairistes, des hommes d’affaires congolais peu scrupuleux et pourquoi pas aussi certains membres de la MONUSCO ?  Le nouveau Premier Ministre et le Président Tshisekedi devront combattre le mal dans cette direction-là.
La mentalité du citoyen. Depuis trois décennies au moins, le Congolais n’est plus citoyen que de nom. Il est profondement miné par toutes sortes d’antivaleurs. La lutte contre ces antivaleurs devra être méthodique via l’information et la culture.
La mobilisation des recettes de l’Etat. A voir le boom immobilier dans plusieurs villes  du pays et principalement à Kinshasa, on s’imagine à quel point la caisse de l’Etat a été durant longtemps la poche de certains privilégiés. Les robinets doivent être fermés à tous les niveaux. Et les personnes véreuses sanctionnées, l’Etat rétabli dans ses droits.
La redistribution équitable des revenus du pays. Il va de soi, plus l’Etat a des moyens, mieux il peut se plier à son devoir de prendre en charge le social du citoyen à savoir, la santé, l’alimentation, l’éducation des enfants, le transport, l’accès à l’eau potable, à l’électricité, à l’Internet…
Tout ceci aurait dû commencer dès janvier 2019 à l’entrée en fonction du nouveau Président, n’eut été la mauvaise foi du clan Kabila. Le Président Tshisekedi et le Premier Ministre Sama Lukonde Kyenge sont en devoir de réaliser en trois ans ce qui aurait dû l’être en cinq.

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